Instants cléments

Allée. Apnée. J'avan...


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à Tsing-Tao. 22H20. Rendez-vous presque quotitien dans ce web-shop. Le patron me connait maintenant, et, après m'avoir apporté un thé très/trop sucré, il disparait dans l'arrière-boutique encombrée qui lui sert d'appartement, de débarras, de cuisine, de chambre...

Soulagement, tout à l'heure, en constatant que Myrrhus II avait déposé deux mots et demi. Plus léger aussi que le Chinois muet se soit éclipsé. M'a toujours intimidé. Son éventail traine...

" Allée. Apnée. J'avance...". Deux mots et demi. Bel effort ! J'ironise, mais, en vérité, soulagé que sa mémoire et la "page flottante" revienne et que cette histoire de Zérène reprenne...

Merveilleux outil qu'internet. Je suis sur cette poussière de terre au milieu de la mer de Chine... et je peux lire vos messages avec juste une demi douzaine d'heures de décalage...
Un sourire à la découverte de cet éventail rococo, outil aussi indispensable ici que cet ordinateur, mon stylo, mon carnet ou Nicéphore, mon fidèle Canon G6...

21h 43. Mardi moite. Web-shop de Tsing-Tao. 2ième jour sur l'île Verte. Musique aigrelette. Seul client dans cette salle éclairée de la lumière blême d'un néon et vibrante des deux écrans de la boutique. Lancinant frou-frou du ventilo. Je me connecte à Blogspirit... 3 messages : merci à vous Sylvie, Catalina, Caledemon... Bizarre de découvrir vos mots sur ce confetti vert...

Pas de remontée de nouveaux mots. Myrrhus muré... En revanche, le Chinois a troqué son aile de papillon pour cet étrange éventail ... très "Marquise", et rococo en diable...

... 14h 23 ( heure locale). D'une web-shop, sur Tsing-Tao ( = Île Verte), je me connecte à Blogspirit. N'ai pu résister. Curiosité. Vérifier. Voir si mes "Instants cléments"... Mais Myrrhus n'a toujours pas révélé d'autres mots à la "page flottante"... Nous sommes toujours bloqués, suspendus à :

... "de petits bruits de boules de neige sur la neige."

Désespérant ! Pourtant, je remarque : le Chinois à l'éventail s'est retourné. Alors que penser ? Bouderie de Myrrhus ? Mémoire assèchée ? Ou la "page flottante" s'est tarie ?

... quelque peu inquiet pour la suite. Je l'avoue...

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... à part l'homme à l'éventail qui semble m'observer, m'interroger sur l'écran, rien.

Aucun mot ce matin. Peut-être "la page flottante" est elle en dérive quelque part dans le golfe de Siam et la mer de Chine ?... Attendre... Cette nuit, demain peut-être...

( Le récapitulatif de la "page flottante" est rangé dans le "tiroir n°1 de mots trouvés" du Magasin clément -> prendre la passerelle, là, sur la droite )
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Qui trille. Qui vrille, et fait trembler les troncs, tomber de gros pompons de fleurs avec de petits bruits de boules de neige sur la neige.

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Jeudi. Absent hier, revenu ce matin. Je vois que Myrrhus a travaillé seul... l'homme à l'éventail et une poignée de mots en plus. Et, étrange hasard : des pétales blancs sur le clavier...
Pourtant la fenêtre de mon alcôve d'écriture était fermée...

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Intimidé comme à la première touche sur une toile immaculée. Me retourne. Coup d’œil à l’homme en robe de soie. Il me suit du regard. Debout, immobile, à la lisière des bambous. Le muet siffle. Monte à nouveau son aigrelette flûte de merle mélancolique.

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( Le récapitulatif de la "page flottante" est rangé dans le "tiroir n°1 de mots trouvés" du Magasin clément -> prendre la passerelle, là, sur la droite )
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Allée nappée. Je m’engage. Cerisiers gourds de fleurs. Lourds de pollen. Sourds de silence. Je marche à pas d’échassier, levant haut les pieds, gêné de froisser ce sol enneigé de pétales.

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Pas d'image ce mardi. Blanc. Juste ces mots. Sobrement remonté ce matin de la mémoire de Myrrhus. Peut-être en écho au sol enneigé que foule Zérène ? Mais sait-on jamais avec les caprices de Myrrhus? Peut-être qu'à mon retour du musée Cognacq-Jay... j'aurai... nous aurons... Peut-être...

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