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mercredi, 24 mai 2006
... pendant que le Clément écrit...
Sentinelle, à la descente du pont, un saule, pâle, oscillant lentement comme un éléphant, presque menaçant, presque blanc, devant le Pavillon de la Pivoine.
Le Pavillon : Toit tout en tuiles de faïence, aussi régulières et nacrées que des écailles de carpe au soleil.
J’entends. La voix d’un homme nasonne. Assurément, il me hèle. Clapotis de mots que je comprends pas. Alors, le merle, de sa lisière de bambous, traduit : 
... Dans la nuit de mercredi à jeudi : Dépot de mots derrière mon dos. Sans doute Myrrhus-le-Merveilleux a-t-il voulu, par cet acte pirate, nous signifier qu'il reprenait fièrement, dignement le flambeau de son ainé, Myrrhus l'Ancien ...
Donc, ce dépôt clandestin d'une copieuse cargaison de mots. La "page flottante" s'étoffe.
Où l'on apprend que Zérène, ce peintre miniaturiste du XVIIIe siècle en dérive en mer de Chine, arrive sur le seuil de la maison de maître Luo Wong ...
18:55 Écrit par frédéric clément dans Rayon du blanc | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Littérature | 
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Commentaires
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" Vous voici, cher invité, à la lisière du rouge, mon Maître m'envoie à votre rencontre, veuillez avoir l'amabilité de me suivre ". Puis me saluant se détourne poliment en silence, ébauche un geste vers le pavillon de la Pivoine.
Je lui emboite le pas mesuré et léger. Intimidé.
Apnée. Juste le flop des albinos et le chant des bambous.
Nous avançons lui, le merle et moi derrière. Souffe court. Suées froides. Visage blanc. Fébrile, comme une jouvencelle à son premier rendez-vous.
Écrit par : sylvie | mercredi, 24 mai 2006
MMMMMM ! "nasonne". J'entend le chant du saxophone qui se pose sur mon violoncelle. Nasonne ! Un français parlé comme personne. Tel vous êtes, heureux propriétaire d'une très belle langue. Difficile de vous avoir dans le nez !
Pied de Main, monsieur Clément !
Écrit par : Caledemon | jeudi, 25 mai 2006
...
frédériC à entre autres dons
celui des langues
celui de les entendre
la Main érudite et curieuse
a bien fait de poser le doigt
sur ce mot qui avait accroché mon oreille
mais dont je n'avais pas cherché le sens
me laissant emporter sur les pas de Zérène
Que de merveilleuses et instuctives choses il se passe chez vous frédériC
Écrit par : sylvie | jeudi, 25 mai 2006
...sourire à vous Sylvie... signe de ma main à votre Main ("expressionniste", ces derniers temps, donc), Calédémon ...
J'aime les mots, c'est vrai... la nuance et la sonorité des mots, et puisque nous en avons des tiroirs et des armoires et des valises et des wagons... pourquoi ne pas aller farfouiller dedans et choisir le meilleur, le plus juste et le plus goûteux ? Bonne journée à vous...
Écrit par : frédériClément | vendredi, 26 mai 2006