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vendredi, 03 mars 2006

... découverte de vendredi

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... Oubli hier soir d'éteindre Myrrhus II. Nuit fièvreuse encore...
Ce matin, l'écran en veille. Un clic sur le clavier. Apparition de cette image :

Le Lotus figé au dessus d'une toundra, ou d'une mer, ou d'un désert, ou peut-être d'une gigantesque page jonchée de caractères typographiques, méandreux à donner la nausée... Clignements d'yeux. Je suis les lettres de la pointe de mon crayon. Je tente de décrypter. Je note sur un papier :

"Ce sont les trilles d’un oiseau qui m’ont sorti de mon abîme de sommeil. La jonque racle du roc. Je m’étire. Je sors. Pont. Poignard du soleil dans l’œil. Point noir. Le Capitaine Tuan me signifie que quelqu’un sur le quai cherche à me rencontrer.

" Me rencontrer ? Quelqu’un ? Ici ? En mer de Chine ? Et d’abord, où sommes-nous ? Sur quelle côte ? Sur quelle île ? "

... ... ...

Je relis ces quelques lignes. Et vertige. Et tournis. Car ce sont, là, sur l'écran et sur mon papier, les derniers mots d'un texte, sorte de roman-labyrinthe laissé en points de suspension, en silence, ou en jachère depuis presque deux années.
Myrrhus m'aurait-il attiré, là, pour que je reprenne la main ?

12:05 Écrit par frédéric clément dans Rayon d'en bas | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Littérature |  Facebook

Commentaires

Que dire ? C'est un univers que j'apprécie.
Je crois que je vais tenter de laisser mon Mac allumé cette nuit pour qu'il me fasse de telles merveilles à moi aussi !
Heureusement, ce n'est pas si facile, la machine ne fait rien sans celui ou celle qui est devant. Il faut de l'imagination, du travail. Fréderic Clément , par discrétion , ne nous le fait pas voir mais nous savons…

Écrit par : myriade | vendredi, 03 mars 2006

... si la mer est bleue / elle est de chine
si elle est turquoise / caraïbes, d'opale ou d'émeraude / atlantique...
retirez le poignard qui perce votre oeil, n'écoutez pas celui qui vous parle à peine sorti du sommeil et écoutez seulement ce qui monte en vous
et le vent depuis cette proue où l'on vous a jeté avec pour seul paysage l'imaginaire qui vous habite.
Si vous entendez l'oiseau qui trille c'est que la terre est proche.
Où la traversée vous aura-t-elle transporté enfièvré et cotonneux. MYSTère...

Écrit par : sylvie | vendredi, 03 mars 2006

... et si vous croisez vendredi c'est que Myrrhus II ne veut pas que votre histoire reste dans les limbes...

Écrit par : sylvie | vendredi, 03 mars 2006

… mon regard glisse sur les arabesques des mots. Elles me happent. Voltige.
Jusqu'où ?
Que Myrrhus II se tienne sur ses gardes…

Écrit par : s. | vendredi, 03 mars 2006

... "quelqu'un sur le quai cherche à me rencontrer"...

Qui, qui cela peut-il être, à deux ans d'intervalle ? Cet autre lui-même, plus jeune de deux ans, resté quelque part, à quai, dans un lieu inconnu, oublié, voué à de fabuleux lointains ?

Cet autre obstiné, que Myrhhus II (un double, encore...) évoque, invoque, ce qui revient au même ?

Même si l'histoire était autre, et le narrateur aussi... voilà que Myrrhus II brouille les pistes, et les fait vôtres. Confond l'auteur et son narrateur, exige le vertige !

Écrit par : Fugitive | vendredi, 03 mars 2006

...voilà déjà quelques temps , Fugitive, que Myrrhus II s'immisce, qu'il profite de mes étourderies, de mes fatigues d'hiver, de mes absences nocturnes et de mes fièvres pour se faufiler et jouer les maîtres du jeu...
B, en avait eu l'intuition et avait souligné ces étranges dérapages, il y a quelques semaines...

Écrit par : frederiClement | vendredi, 03 mars 2006

Je viens de relire le poème d'Henri Michaux qui s'intitule
"Mon Roi"...
Effroi foudroyant devant la crainte d'une évidence...
Myrrhus II...
Cela sonne comme un nom de Roi, de tyran, peut-être...
Peur...
Peur pour Vous...
Sans attendre, entrez en résistance...
Prenez les armes: vos belles armes d'avant...
Vos pinceaux, vos couleurs...
Même fiévreux, faible, fatigué,
N'oubliez jamais que vous êtes encore plus fort que Lui...
Lui qui ne sait même pas dans sa nuit électrique
La magie d'une plume qui vole sur le papier...

Écrit par : B... | vendredi, 03 mars 2006

... pour sourire un peu, b, en ce vendredi soir : N'oubliez pas que Myrrhus, c'est aussi le nom d'un joli petit poêle en fonte et céramique bleu ou vert, avec une petite lucarne en mica ... Et ce poêle de ce nom/marque-là nous chauffait, quand j'étais enfant, et que nous habitions sur le versant de Montmartre ...

Écrit par : frederiClement | vendredi, 03 mars 2006

... on y revient ! bleu/vert de la mer, fonte/céramique les épaves ! et la lucarne ! le hublot ! Ah ! Morphée sous les traits de Myrrhus ! Eteignez, éteignez cet ordinateur avant de dormir, sinon demain vous aurez encore des surprises... écoutez les mots de la sirène amie doux monsieur clément

Écrit par : MYSTe | samedi, 04 mars 2006

Un bisou juste en passant à mon ami, magicien des milages (néologisme de moâ, j'espère qu'il te plaira)...
Des mots, des images et des pages qui ont tout de la fantaisie poétique. J'aime encore...

Chaque geste pensé de toi est un émerveillement pour chacun(e) !

A très tout bientôt FrédériC

Bises

Miriam

Écrit par : Miriam | samedi, 04 mars 2006

Myrrhus odorata, c’est aussi le nom latin du cerfeuil musqué…
Une vivace aromatique au feuillage de fougère d’un beau vert si fin qu’il laisse passer la lumière…
La lumière et ses mirages…
...Myrrhages...

Écrit par : B... | samedi, 04 mars 2006

... B n'est pas moi Monsieur Clément ! le rêveur s'embrouille.. je suis toujours moi d'un clic à mon fil d'ariane reliée vers vous ... Myrrhus odorata et Myrrhages je ne connais ... mais une méprise vaut bien mieux parfois qu'un vrai compliment...

...en cet instant clément réveillée par la neige qui glisse des toits par grosses avalanches bruyantes je croyais, encore toute à vos rêves, que c'était le bruit du ressac qui vous avait abandonné sur le sable ...

Écrit par : sylvie | dimanche, 05 mars 2006