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mardi, 07 février 2006

...Les vents rodaient...

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... tournaient autour du navire comme une meute de loups blancs...

10:08 Écrit par frédéric clément dans Rayon du blanc | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Littérature |  Facebook

Commentaires

les mats craquaient au-dessus, fredonnant un veil air marin de l'aire de glace ... l'appréciation des événements depend toujours de l'espace et du temps, tous deux en perpetuelle mutation ... ce qui fût ne sera plus désormais ... alors les souvenirs et les images se transforment en une matière dense et blanche pour évoquer la vie ......... à chacun son "Solaris"...

Écrit par : mias | mardi, 07 février 2006

Il gîte à mort... Il cherche un gîte aussi... Pour échapper au blanc de brume, pour échapper à la page qui l'engloutit toujours... le rêve l'emprisonne, il sonne le glas des vraies conversations, celles rustres et nécessaires entre deux gardiens de phare qui cauchemardent l'amour au grand milieu des vents. On a beau ramasser les algues et les coquillages après la tempête et surveiller l'éclosion des camélias, cela ne remplace pas la tête tiède de Marie, posée là, dans le creux du ventre, un peu au-dessus du nombril. Ce luxe là est incroyable, au point que les marins, les peintres ou les photographes en rêvent constamment. Ils en deviennent fous parfois. Ce sont eux qui forcent la voilure, la mer ou l'océan ne portent que leur désir fourvoyé dans le crime de sang. La blancheur de la chair est leur port indicible tous les hérons le savent et même les chevaux borgnes...Dans les odeurs toujours les images persistent, l'intimité s'imprime sur le moindre pétale. Quelque chose de doux. Quelque chose d'espiègle... Des couleurs ahanées , des saveurs surannées... Le temps compte à rebours... et l'horloge picore comme un oiseau macabre le ventre des saisons. Il faut quitter le phare et rejoindre la terre. Il faut quitter les mots et rejoindre la peau... vivante... L'eau ramène la robe et l'escarpin unique, leur histoire est noyée dans un rite affolant. Quelque chose est inscrit sur
le livre des heures, "la déferlante des femmes" n'aura rien lu entre les lignes, que la soif et la faim de toute solitude exaspérée. On est seuls à plusieurs quand la mer se déchaîne, on est la meute blanche qui recouvre l'image. Seul un visage aimé et qui parle rassure. Un à un tous les loups ont besoin d'un abri auprès de dentellières... immémoriales. C'est çà, ou la prison, la déraison... le crime... Le crime éhonté de n'être pas des chastes sous des mains désoeuvrées...On encorde souvent ceux qui s'agitent en mer, et de peur qu'ils ne tombent on les gifle de vents. On les réveille au jour quand le port est très proche et leur corps alangui est placé près des dunes... Le silence qui suit n'est jamais inutile...

Écrit par : Marie.Pool | mardi, 07 février 2006

Beau, Marie Pool ! ... et comme vous aviez bien senti, bien aspiré, bien bu ce "Bel oeil" . Entre les lignes des mains de Jules Le Guern, le gardien de phare, entre les vagues, entre les plis du camélia et des demoiselles ... J'en ai des frissons dans le dos...

Écrit par : frédériClément | mardi, 07 février 2006

... à chacun son Solaris, oui, Miassa... à chacun son "Stalker", à chacun sa "Nostalgia", à chacun son "Andrei Roublev", peintre aveugle d'icônes, en référence à Tarkovski... Oui. Sourire à vous...

Écrit par : frédériClément | mardi, 07 février 2006