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dimanche, 26 mars 2006

... récapitulatif dominical

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... une moitié de cette courte nuit à déchiffrer ces vagues de mots, ces phrases liquides qui montent et descendent, déferlent et portent le Rêveur. Depuis quelques semaines, sur l'écran de Myrrhus II, il nous est apparut, bribe par bribe ondulante, cette page :

" Ce sont les trilles d’un oiseau qui m’ont sorti de mon abîme de sommeil. La jonque racle du roc. Je m’étire. Je sors. Pont. Poignard du soleil dans l’œil. Point noir. Le Capitaine Tuan me signifie que quelqu’un sur le quai cherche à me rencontrer.

- Me rencontrer ? Quelqu’un ? Ici ? En mer de Chine ? Et d’abord, où sommes-nous ? Sur quelle côte ? Sur quelle île ?

Un merle mandarin me répond. Très posément. Très poliment. Et je comprends le merle mandarin. Parfaitement. Un merle mandarin perché sur le doigt d’un homme en robe soyeuse couleur merle amoureux avec gilet et jabot couleur de piment rouge. L’homme est muet. Mais le merle parle pour lui. Dans un limpide et pur Français, il dit :

" Nous sommes, cher et respecté Etranger, sur L’île Empourprée, à l’est des sept îles d’Ylong, dans les eaux Tonkinoises.

Mon imminent Maître, le sage et vénéré peintre Luo Wong, a une dévorante passion pour son épouse, mais il rage, il désespère de trouver le rouge de ses joues quand elle se pâme sous ses paumes, il se ronge de de ne pouvoir saisir le vibrant vermillon quand elle soupire sous ses caresses.

Il connaît sur le bout de ses bambous, la fiévreuse vie de votre feu Watteau. Il sait sur le bout de ses pinceaux le frissonnant carmin qui affleure la nuque et le cou de ses promeneuses muettes dans les allées des peupliers."

...

Une partie de ma nuit à fouiller ma mémoire, et les coins et les recoins de celle de Myrrhus II... Rien.
Pour l'instant, ancune trace, aucun souvenir d'avoir pianoté cette page flottante...
pourtant elle dérive, là, sur cet écran... alors ?

12:15 Écrit par frédéric clément dans Rayon d'en bas | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Littérature |  Facebook

Commentaires

Poèmes d'ondines, caresses de réconfort au corps qui lutte et sombre.....

Écrit par : Kaïkan | dimanche, 26 mars 2006

Ne pas se décourager, frédéric. Le Rêveur se laisse flotter. L'origine de ces mots va finir par remonter à la surface. Est-ce si important de retrouver cette origine? Pourquoi ne pas se laisser porter par l'appel à l'aide du peintre et lui faire une faire une réponse en retour?

Écrit par : Ossiane | dimanche, 26 mars 2006

... alors ?

comme le Merle mandarin parle pour le bel étranger

moi je pense tout simplement que Myrrhus II transcrit vos rêves, qu'il sait écrire ... vous pensez/rêvez et Il écrit ! C'est aussi simple que ça ...

Après que vous vous en souveniez ou non ça aussi c'est normal vous voyagez dans votre propre monde ...

en petit décallage avec Myrrhus qui voyage dans le sien, ce qui vous donne cet étrange sentiment d'amnésie ...

C'est ainsi dans le monde des faiseurs de rêves, conteurs et autres subtils magiciens des mots ...

Vous savez FrédériC il existe tant d'histoires qu'on croit extraordinaires alors quelles sont si simples ...

Écrit par : sylvie | dimanche, 26 mars 2006

... peut-être constaterez-vous de temps en temps quelques disparitions sur ces "instants" ... quelques images par ci, quelques photos par là, quelques albums... Ce ne sera nullement une décision de Myrrhus II. Non , non.

C'est juste que je viens d'ouvrir un magasin à deux pas de là :
"Magasin clément" est et sera l'arrière-boutique, en quelque sorte, des "instants", une salle des pas perdus, un entrepôt , les coulisses de mon "théâtre"... Alors, ne soyez pas surpris(e)s si vous constatez quelques "vols", ce sera un déménagement, tour de passe passe d'images et de mots
dans les rayons et les tiroirs du magasin-clement:
http://magasin-clement.blogspirit.com

... mais ici, les "instants" continuent... et Myrrhus II semble encore rêver éveillé, à écran ouvert...

Écrit par : frederiClement | dimanche, 26 mars 2006

ti envol d'un L entre bog et blogspirit....sourire sur votre lundi...

Écrit par : vi | lundi, 27 mars 2006

à mon tour, Jean, de m'être posé chez vous.
http://jeancouleurs.blogspot.com
J'y ai découvert générosité, attention, sensibilité. Votre phrase en exergue qui est la plus simple et la vraie définition de la fonction de l'artiste : s'arrêter, regarder, poser le doigt et montrer.

Merci pour vos mots sur mes "instants cléments".

Écrit par : frederiClement | lundi, 27 mars 2006

Marie Pool, le marchand d'allumettes, d'amulettes, de miroirs, de tiroirs et d'alouettes vous fait un plissement d'yeux qui pourrait vouloir dire... lol ... je suis tout ravi, chère Marie Pool, merci pour cette adorable annonce sur votre :

http://la_cause_des_causeuses.typepad.com

Vous l'avez compris, si le Rêveur des "instants cléments" doit poursuivre ses déambulations, ses flottaisons, ses errances, il lui faut le champ libre... si nous voulons suivre et peut-être éclaircir le mystère de cette "page flottante" sans interférence, il me faut faire un peu de vide et de calme autour de lui...
Clin d'yeux à vous, donc. frédériC

Écrit par : frederiClement | lundi, 27 mars 2006

Je connais bien ces rives tonkinoises , j'y ai rêvé lors de plusieurs courts séjours au Viet Nam .
Une des choses , parmi beaucoup d'autres , qui m'étonne dans ce pays , c'est la multiplication très rapide du nombre de galeries de peinture à Hanoï !!
Et le niveau artistique des artistes qui exposent !! Tout à fait comparable à la majorité des galeries françaises !
Le Viet Nam se définit souvent lui même comme une nation à l'âme très romantique , très sensible .
J'ai également été très surpris et ravi du niveau de ses interprétes dans l'exécution de notre musique classique !
Yo YO MA est loin d'être une exception .
Merci pour votre gentil mot .

Écrit par : Jean | lundi, 27 mars 2006