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vendredi, 18 novembre 2005

... juste un instant clément

... une pie monte et passe devant le soleil levant. Mes doigts en suspens au dessus du clavier...
Suspension du "roman à plumes" pour regarder passer la pie...
Gorgées de thé vert et petits Lu. Je relis...

09:05 Écrit par frédéric clément dans rayon d'en haut | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook

Commentaires

Cela fait plusieurs jours que je recherche un texte pour vous, écrit il y a de nombreux mois.Impossible de le dégotter dans mes limbes internautiques, alors je mets juste la phrase dont je me souviens bien : "Je me demande ce qu'en pense la pie, sur le toit d'en face ..."

Écrit par : Marie.Pool | mardi, 22 novembre 2005

Je ne sais pas comment elle a fait , la fée Myriade m'a retrouvé mon texte, le voici :


Quelques pies s'appuient sur les toits d'en face. Je suis au calme aussi, ma semaine de travail accomplie... J'ai engrangé de la lassitude et des questions en pagaille. Il y a tant à faire autour de soi pour améliorer la donne, tenter de rendre les choses moins inéquitables...

On y croit parfois, on se bat pour les autres contre d'autres... et pour finir, on rentre chez soi sans avoir le sentiment de l'harmonie retrouvée. La souffrance humaine est un puits sans fond. Avec ses parois implacables et rugueuses elle n'atténue rien. Avec la tête avec
les mains, avec le corps entier, il faut oser la désincarcération... Comme dans le beau roman d'Andrée Chédid "L'AUTRE", il faut devenir fou ou rester têtu pour revenir sur les lieux d'un effondrement avec l'idée que soit retrouvé le survivant imaginé... celui qui existe
encore... miraculé... par la conviction d'un Autre qui n'a jamais cessé de le rechercher parmi les gravats et les décombres. C'est quand on est seul qu'il est possible d'y penser, sans agir dans l'orgueil et la démesure d'une solidarité autant aléatoire qu'insuffisante. A voir le manque de générosité généralisé et la cruauté galopante envenimée d'indifférence, le sort de chaque créature semble parfois d'une irrémédiable et pathétique fragilité. La vie gaspillée est notre plus grave erreur collective. Toute vie devrait se préoccuper du privilège l'existence qu'elle incarne, y compris en sachant susciter la compassion et l'étayage. L'option d'entraide qui en découle est la seule parade aux ignominies des prédations -jouissances de mauvaise augure et de sinistre mémoire...Mais la révolte ne peut qu'être individuelle et résolument pacificatrice. Evacuer le noir en soi, les débris de la colère pour accueillir l'Autre et son barda, le congédier – très doucement - dans les moments où les poubelles mentales débordent...Restaurer la vacuité, la lumière avec ses parfums naturels...brûler les immondices et puis rouvrir son coeur,ses mots à la prochaine rencontre... de la première à la dernière....
Je me demande ce qu'en pensent les pies... appuyées sur le toit d'en face".

©Marie.Pool

Écrit par : Marie.Pool | mercredi, 23 novembre 2005